mardi 10 avril 2007

1ère "critique" musicale

Voici un essai de critique musicale. Si celle-ci me donne l'impression d'être réussie, d'autres suivront (il faut bien s'entaîner afin d'améliorer le style). Il ne faut s'attendre à une critique du type Inrock-Rock and Folk et autres journaux plus ou moins spécialistes (je ne mets pas Télérama dans le lot parce leurs critiques ne me semblent pas souffrir des mêmes problèmes). Donc, pas de "mélopées graciles serties de violons moelleux" ni de "fulgurances électro-pop doublées d'éclairs folk"...En somme, pas de papiers qui donnent l'impression d'utiliser l'éternel champ lexical de critiques verbeux qui masquent la vacuité de leurs critiques par de jolis mots.
Précisons quelques aspects : je ne suis pas musicien et mes connaissances techniques sont par conséquent inexistantes mais je ne considère pas qu'une critique se limite à une vision "technico-sportive" de la musique. Plutôt qu'un papier structuré, je propose des impressions fugitives sur un CD, ce qu'il représente à mes oreilles, et les chansons qui m'ont les plus marquées.
Les CD dont je vais parler proviennent aussi, c'est une évidence, d'un choix. J'écris sur des CD si et seulement si je les ai achetés (comment respecter un artiste en ne faisant que le télécharger) d'une part et s'ils me plaisent, d'autre part. Pas de chroniques pour descendre un album juste pour le plaisir. Passons maintenant au disque proprement dit.

Interlude solo du chanteur de Radiohead, après 6 albums au côté de son groupe, The Eraser comporte 9 chansons orientées électro laissant libre cours aux envies de Thom Yorke. Un son plus brut, une profusion instrumentale plus limitée, une voix toujours aussi fragile, oscillant entre rage et résignation, caractérisent cet album. Thom Yorke s'est confronté aux sons qu'il a pu enregistrer et sampler sur son ordinateur et s'est lâché pour nous offrir un disque court, intense, minimaliste et un peu foutraque. En tant que grand admirateur de Radiohead, je ne considère pas ce disque comme un chef-d'oeuvre absolu, mais il livre une facette originale de Thom Yorke, qui n'a jamais caché sa profonde admiration pour l'électro pure et dure. On retrouve plutôt les ambiances mécaniques et vaporeuses de Kid A et d'Amnesiac dans des mosaïques évoquant des essais musicaux, assez éloignés de l'unité des albums de Radiohead (du moins à partir de The Bends). En bref, un album sympathique, frappant par son côté minimaliste et un peu abrupt, rappelant parfois le Radiohead électro, et mettant toujours aussi bien en valeur la voix de Thom.

Ecouter en priorité Analyse, Harrowdown Hill, Black Swan.